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7.2.10 Référence des citations

On fournit presque toujours au lecteur la référence, partielle ou complète, des textes que l’on cite. Cette information peut être donnée de diverses manières.

a) Entre parenthèses

Quand on veut indiquer la référence d’une citation entre parenthèses, on insère habituellement la parenthèse entre le guillemet fermant et le point final :

  • « Entre deux mots, il faut choisir le moindre » (P. Valéry).
  • « Le coeur se trompe comme l’esprit; ses erreurs ne sont pas moins funestes et l’on a plus de mal à s’en défaire à cause de la douceur qui s’y mêle » (A. France, Le petit Pierre).
  • « De plus, l’augmentation de la masse d’information à traiter accroît la surcharge des travailleurs » (p. 46).

Chaque fois que l’on ne peut pas, pour une raison quelconque, détacher le signe de ponctuation final de la citation, on doit ajouter un point final à l’intérieur de la parenthèse. C’est le cas, en particulier, lorsqu’on cite une phrase exclamative ou interrogative :

  • « Les peuples ne veulent pas que les dieux reviennent parce qu’ils en ont peur! » (Michel Tremblay.)
  • « Longtemps j’ai voyagé sans boussole. Mais aussi, pour la traversée de la vie, que vaut une boussole? » (Gabrielle Roy, La détresse et l’enchantement.)
Remarque

Des auteurs préfèrent que les citations conservent toujours leur ponctuation finale. Ils mettent donc toujours un point final à la fin d’une référence donnée entre parenthèses :

  • « Entre deux mots, il faut choisir le moindre. » (P. Valéry.)

b) Sur une ligne séparée

On donne sur une ligne séparée la référence d’une phrase qui est mise en exergue en tête d’un texte. Le nom de l’auteur est souvent imprimé en petites capitales, parfois en italique, sans parenthèses ni point final :

  • « L’homme est né libre et partout il est dans les fers. »
                                                      J.-J. Rousseau
  • « Malheur à ceux qui se contentent de peu. »
                                                      Henri Michaux

Quand le nom de l’auteur est suivi du titre de l’ouvrage, il est courant, mais non obligatoire, de mettre un point final à la fin de la référence, que la citation soit entre guillemets ou en italique :

  • « Qui vit content de rien possède toute chose. »
                                                      Boileau, Épîtres, V.
  • Qui vit content de rien possède toute chose.
                                                      Boileau, Épîtres, V.

On peut faire de même pour donner la référence d’une citation détachée du texte :

  • La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités, en les condensant en une brièveté remarquable :

Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant…
                                                                      Les caractères, 17.

Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

c) Dans une note

Quand on préfère donner la référence dans une note, on doit insérer à la fin de la citation un appel de note. L’appel de note est un chiffre, une lettre ou un signe conventionnel tel que l’astérisque, que l’on place soit au-dessus de la ligne en exposant, soit sur la ligne entre parenthèses. Il apparaît juste après le dernier mot de la citation :

  • « Qui vit content de rien possède toute chose1. »
  • « Combien de temps, ont-ils demandé, avons-nous pour réaliser le projet2? »
  • Mieux vaut clore la discussion3...
  • « De plus, l’augmentation de la masse d’information à traiter accroît la charge des travailleurs (1). »
  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant : il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre1.

Si la citation apparaît à l’intérieur de la phrase, on place aussi l’appel de note juste après le dernier mot de la citation :

  • Comme l’écrivait Voltaire, « le pays où le commerce est le plus libre sera toujours le plus riche et le plus florissant1 ».
  • Le client leur a demandé de réparer les dégâts « au plus tard à la fin du mois2 », sinon il réclamerait des dommages-intérêts.

Si la note ne concerne qu’un terme, l’appel de note se place immédiatement après ce terme :

  • Dans l’original, on emploie le terme anglais « shin splint5 ».

L’appel de note peut bien sûr être employé à la fin d’un discours indirect, où l’original est paraphrasé plutôt que cité. Il sert aussi à annoncer, à l’intérieur ou à la fin d’une phrase, un commentaire quelconque. La note elle-même peut se trouver en bas de page, en fin de chapitre ou en fin de document (voir aussi 12.2.1 Numérotation des notes en bas de page, et suivants).

Remarques
  1. Si une même source est citée plus d’une fois en quelques pages, on peut utiliser le mot latin ibid. [voir 12.2.3c) Abréviation des références] dans la référence au lieu de répéter chaque fois le titre au long, mais à condition qu’il n’y ait aucune confusion possible avec une autre source citée dans le texte :

    • « De plus, l’augmentation de la masse d’information à traiter accroît la surcharge des travailleurs » (Rapport sur la réduction des effectifs, p. 46).
    • « Le mal est tel qu’il a suscité l’apparition d’un nouveau terme : de plus en plus on parle du “syndrome du survivant” pour désigner ce mal qui affecte ceux qui ont “survécu” aux suppressions de postes » (Ibid., p. 54).

  2. On ne reproduit pas l’appel de note qui figure dans un passage que l’on cite.

12.1.7 Adresse bibliographique

L’adresse bibliographique comporte trois éléments : le lieu de publication, la maison d’édition, la date de publication. Ces trois éléments sont séparés par des virgules. Il faut suivre le même modèle quelle que soit la langue du document :

  • Montréal, Fides, 1994
  • Oxford, Pergamon Press, 1986
  • Munich, K.G. Saur, 1987

a) Lieu de publication

On ajoute entre parenthèses le nom du pays, de la province, de l’État américain, etc., lorsque cette précision est jugée indispensable pour indiquer avec exactitude de quel lieu il s’agit, surtout si l’endroit est peu connu ou s’il y a risque de confusion avec un autre endroit :

  • Alleur (Belgique)
  • Cambridge (Mass.)
  • London (Ont.)

Lorsque le document fait mention de plusieurs lieux de publication pour un même éditeur, seul le premier est indiqué dans la notice :

  • Montréal, McGraw-Hill (et non Montréal, Toronto, New York…)

Si le lieu de publication est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.l. » (sans lieu) :

  • Société de Banque suisse. Petit dictionnaire financier et bancaire, s.l.,

b) Maison d’édition

On supprime du nom de la maison d’édition les termes accessoires tels que « Cie », « Ltée », « Inc. » et, dans le cas d’un organisme, l’article initial :

  • Montréal, Linguatech
  • Alleur (Belgique), Marabout
  • Ottawa, Association du Barreau canadien (et non L’Association du Barreau canadien)
  • Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie

Il arrive que l’auteur d’un document en soit lui-même l’éditeur. On peut alors soit inscrire la mention « chez l’auteur » ou reprendre le nom de l’auteur dans l’adresse bibliographique sous une forme abrégée :

  • Ramat, Aurel. Le Ramat de la typographie, Montréal, chez l’auteur,
  • Ramat, Aurel. Le Ramat de la typographie, Montréal, A. Ramat,

Dans le cas d’une collectivité-éditeur qui est aussi l’auteur du document, on peut employer une forme abrégée avec article, comme « le Ministère », « l’Organisation », « l’Association », « le Conseil », ou le sigle s’il s’agit d’un organisme :

  • Québec. Ministère des Affaires culturelles. Les bibliothèques publiques du Québec, Québec, le Ministère,
  • Organisation internationale de normalisation. Documentation — Références bibliographiques — Contenu, forme et structure, Genève, ISO,

Pour les coéditions, le nom de chaque maison d’édition est précédé du lieu de publication. Les groupes composés du lieu de publication et de la maison d’édition sont séparés par un point-virgule :

  • Poulin, Jacques. Le vieux chagrin, Arles, Actes Sud; Montréal, Leméac,

Si le nom de l’éditeur est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.n. » (sans nom) :

  • Marbot, René. Organisation, méthodes et techniques, Paris, s.n.,

c) Date de publication

La date de publication est l’année où est parue l’édition du document qui fait l’objet de la notice. Elle correspond habituellement à la date du « copyright », qui, dans les livres, figure en général au verso de la page de titre. Parfois une date de publication apparaît séparément sur la page de titre ou au verso. Il ne faut pas confondre la date de publication avec la simple date de réimpression. Elle s’écrit en chiffres arabes :

  • Montréal, Linguatech, 1988
  • Alleur (Belgique), Marabout, 1994
  • Ottawa, le Ministère, 1970
  • Ottawa, Association du Barreau canadien, 1992

Pour les coéditions, on n’inscrit l’année de publication qu’une seule fois :

  • Arles, Actes Sud; Montréal, Leméac, 1989

Quand la date de publication est inconnue, on peut indiquer soit la date d’impression, soit la date probable à laquelle le document a été publié, suivie d’un point d’interrogation entre parenthèses :

  • l995 (?)

Si la date est tout à fait inconnue, on utilise l’abréviation « s.d. » (sans date) :

  • Bourassa, Robert. L’énergie du Nord : la force du Québec, Montréal, Québec/Amérique, s.d.
Remarques
  1. Si on ne connaît ni le lieu ni la date de publication, on emploie l’abréviation « s.l.n.d. » (sans lieu ni date). Dans les travaux savants, lorsque les renseignements voulus n’apparaissent pas dans le document mais sont connus par le biais d’une autre source, on les indique entre crochets :

    • Lefebvre, Henri. La vie quotidienne dans le monde moderne, Gallimard, s.l.n.d. [Paris, 1968].

  2. Quand la publication d’un ouvrage en plusieurs volumes s’étale sur plus d’une année, on signale la date de parution du premier volume et la date de parution du dernier, en reliant les deux dates par un trait d’union :

    • 1994-1995

    Si la publication n’est pas encore terminée, on inscrit la date de parution du premier volume, suivie d’un trait d’union et de quelques espaces blancs :

    • 1994-     ,

  3. Lorsqu’un livre fait l’objet d’une nouvelle édition (et non d’une simple réimpression), on indique la date de publication de la dernière édition. On peut, par souci de précision, mentionner aussi l’adresse bibliographique de l’édition originale :

    • Ferron, Jacques. Contes, Montréal, Hurtubise HMH, 1968; Montréal, Bibliothèque québécoise, 1993.

    On n’indique pas habituellement la date de réimpression. Mais si un livre est repris dans une collection de poche, il peut être utile d’indiquer la date de publication de l’édition originale, qui est habituellement la date du copyright, en la faisant précéder d’un petit c, collé contre le chiffre :

    • Archambault, Gilles. Un après-midi de septembre : récit, Montréal, Boréal, c1993, 1994, « Boréal compact ».